A l’heure où les vertus du sport sont de plus en plus affirmées comme moyens d’améliorer la santé, de promouvoir les valeurs citoyennes, d’accéder aux loisirs ou encore de favoriser le lien social, nous avons voulu donner la parole à des habitantes et habitants de quartiers populaires pour mieux appréhender leur regard sur leur pratique sportive.
A travers un vaste panel de disciplines pratiquées par une diversité de publics, allant de 10 à 65 ans, c’est la même passion que l’on retrouve dans cette série de témoignages, motivée par un fort besoin d’épanouissement.
Certains considèrent le sport comme un loisir pour se sentir mieux dans leur corps et dans leur mental. D’autres se consacrent entièrement à leur pratique, avec pour objectifs la compétition et le sport de haut niveau, guidés par une détermination et un engagement sans faille. Ils sont nombreux à témoigner de leur envie d’élargir leur expérience par la transmission aux autres. Certains ainsi devenus éducateur, médiateur ou entraîneuse, ont choisi de transmettre, à leur tour, les valeurs qu’ils ont reçues.
Beaucoup ont évoqué les valeurs de solidarité, le sentiment d’appartenir à une famille, le pouvoir rassembleur, le partage et la convivialité que leur apporte le sport. Sur un terrain de foot, un ring ou un court de tennis, on peut croiser des personnes d’origine, de culture, de religion différentes, mais tout le monde se trouve à égalité, il n’y a plus de frontières.
Par ailleurs, la rigueur, le respect des règles, l’astreinte, le goût de l’effort qu’implique le sport et la confiance en soi qui en découle sont autant de forces qui peuvent se transposer partout et servir toute la vie.
Parmi les personnes que nous avons rencontrées, plusieurs se questionnent sur la place du genre dans le sport et expriment leur conviction qu’il est temps de sortir des stéréotypes tels que « le rugby, c’est pour les garçons », « la danse, c’est pour les filles », défendant l’universalité des pratiques sportives.
Enfin, tous nous ont confié qu’ils ne pourraient pas vivre sans sport. Certains vont même jusqu’à dire que le sport leur a sauvé la vie.