Fiche expérience. La médiation en horaires atypiques de l’association Solicités au Clos-Toreau à Nantes

La médiation en horaires atypiques sur l’espace public : aller au contact des publics

Les deux salariés de la structure sont présents dans le quartier les soirs de week-ends lorsque les autres structures sont fermées, ainsi qu’en journée/début de soirée en semaine afin de favoriser l’échange et le travail avec les autres structures sur le quartier.

 

Par des déambulations dans le quartier, ils vont à la rencontre des jeunes présents dans les espaces publics, dans les halls du quartier. Les publics rencontrés sont très majoritairement des jeunes hommes. En addition de ces déambulations, les médiateurs peuvent être interpellés par les différents acteurs du quartier (bailleur, associations, etc.) pour intervenir directement ou pour avoir une vigilance particulière sur certaines situations.

Par le dialogue, désamorcer des conflits d’usages. Dans un rôle de médiation, ils sont présents pour prévenir ou même désamorcer des situations de conflits d’usage dans les espaces publics voire dans les halls. Grace à une présence continue depuis deux ans sur le quartier le binôme a pu développer un lien de confiance qu’ils ont tissé avec les jeunes du quartier. Cette compréhension et cette confiance facilite le dialogue lorsque des comportements abusifs sont repérés. Par exemple, c’est par cette approche qu’ils interviennent dans des contextes d’occupation de halls afin d’inciter les personnes à faire cesser ces présences abusives dans les parties communes, à éviter ou corriger des petites dégradations ou nuisances (jets de déchets par exemple).

La répétition des contacts avec les personnes à l’origine de ces problématiques et la répétition des messages de prévention sur ces nuisances, ces incivilités et de leur impact plus global sur le bien vivre ensemble semblent porter leur fruit et permettent d’éviter, d’arrêter ces situations.

 

Accompagnement et veille sociale. Cette approche préventive au contact des publics présents dans les espaces publics et/ou dans les locaux résidentiels collectifs se double d’une analyse compréhensive des situations de ces publics. Cette identification de difficultés et de problématiques qu’ils rencontrent permettent aux médiateurs d’être dans un rôle de conseil (capacité à informer des structures ou contacts pertinents) puis de relai aux partenaires compétents (notamment en lien avec l’insertion professionnelle).

En complément de cette veille, l’association organise ou soutient ponctuellement des animations, activités (entrainements de futsal, activités street work-out) en soirée ou le week-end permettant de compléter l’offre d’animation à destination des jeunes du quartier qu’ils rencontrent dans les espaces publics. Ces temps sont une source de mobilisation de publics autours d’activités

 

 

Retours d’expérience des porteurs de projet

Les médiateurs rappellent le succès de ces missions repose sur l’importance de la confiance qu’ils tissent avec les publics. Cette confiance se crée grâce à la durée de présence et donc l’habitude créée avec les salariés de la structure et à leur posture ou rôle (écoute, accompagnement, etc.)

Même dans un quartier avec des bâtiments résidentialisés, la difficulté que peuvent avoir les jeunes à trouver des espaces où se rencontrer peut engendrer –surtout en fonction de la météo- des investissement de halls d’immeubles. Ainsi, l’accompagnement et la médiation en horaires décalées permettent d’apporter des réponses vis-à-vis des locataires qui peuvent être touchés par ces nuisances, mais aussi vis-à-vis des jeunes qui trouvent par le biais des médiateurs des conseils appropriés à leur situation singulière.

Cette présence et ce contact auprès de publics jeunes dans l’espace public sur ces horaires est aussi une source d’information importante pour les autres acteurs du quartier sur les besoins, les difficultés rencontrées par ce public

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