Pourquoi aborder la question des transitions quand l’urgence sociale se fait forte ? Comment faire raisonner ces enjeux quand les quartiers populaires sont confrontés à des problématiques d’emploi, de santé, d’éducation, de précarité ?
La transition écologique correspond à un changement de modèle économique et social, qui doit transformer en profondeur notre façon de consommer, de produire, de se déplacer, de travailler et de vivre ensemble. Et face aux dérèglements climatiques, à la perte de biodiversité, à l’appauvrissement des sols, à l’épuisement des écosystèmes, ou encore la pollution de l’air et de l’eau, elle est urgente.
Pour ce cycle « Quartiers en transitions 2 », RésO Villes a voulu mettre en avant les pratiques vertueuses et concrètes à la hauteur de ces défis qui s’imposent et qui accompagnent, sans le savoir parfois, ce processus urgent de transition.
Nous avons échangé sur la biodiversité, la mobilité, la démocratie et les quartiers inclusifs, nous avons interrogé des expertes et des experts et sommes allés à la rencontre de ces projets qui révolutionnent le quotidien et qui participent à cette dynamique de changement.
Former, favoriser des modèles innovants, changer de paradigme, accompagner l’ingénierie, passer d’une logique d’expérimentation à celle de la généralisation, laisser de la place aux habitants, aux citoyens, construire du collectif, assumer l’horizontal, valoriser l’existant, prendre le changement et l’incertitude comme une donnée de la fabrique de la ville sont autant de pistes de travail pour favoriser l’appropriation des enjeux mais aussi l’articulation des politiques publiques entre elles.
A l’heure où les contrats de ville vont être évalués, revus, repensés, à l’heure de la montée en puissance des Contrats de Relance et de Transitions Ecologiques, il semble évident que la transition est un enjeu de gouvernance collective, d’échelle et d’horizontalité. Des notions que les acteurs de la politique de la ville mobilisent depuis longtemps tant elles font partie de leur ADN et de leur raison d’être.