Entre clichés et fantasmes, la lente évolution de la représentation de la banlieue au cinéma

Lors de la diffusion du film « Bac Nord » de Cédric Jimenez au Festival de Cannes, un journaliste s’était offusqué de l’image caricaturale donnée aux habitants des quartiers. Une critique récurrente depuis l’émergence d’un genre cinématographique étiqueté banlieue.

Inspiré de faits réels, le film Bac Nord, qui sort en salle mercredi 18 août 2021, retrace les dérives d’une unité de la Brigade anticriminalité qui ont provoqué un séisme au sein de la police nationale marseillaise en 2012. Réalisé par Cédric Jimenez, originaire de Marseille, le film, présenté hors compétition lors du Festival de Cannes en juillet dernier, a divisé. Salué par une partie du public cannois, il a suscité scepticisme et critiques chez d’autres spectateurs dont certains lui rapprochent un parti pris en faveur de la police et de perpétuer les clichés sur les banlieues.

Un journaliste irlandais de l’AFP a ainsi interpellé le réalisateur lors de la conférence de presse, reprochant l’image caricaturale donnée aux habitants des banlieues, systématiquement représentés « comme des bêtes » dans les films ou les médias français, selon lui. Ces critiques sur la représentation des quartiers populaires et de ceux qui y vivent ne sont pas nouvelles. Elles existent depuis l’émergence d’un genre cinématographique étiqueté « banlieue », dont les stéréotypes et fantasmes ont la vie dure […]

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