De RDC en difficultés aux RDC de qualité : expériences et réflexions pour des espaces participant à la qualité de vie des habitants
Des espaces à enjeux : depuis la nuisance jusqu’aux bénéfices pour les habitants explorer la diversité des situations et des réponses mises en œuvre
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Les halls, parties communes et les abords immédiats des immeubles résidentiels sont traversés, utilisés, habités quotidiennement par leurs résidents. Cette dimension centrale en fait des espaces à enjeux importants pour les bailleurs, les locataires du point de vue de la tranquillité et de la qualité de vie. Bien souvent, ces espaces du quotidien sont – malheureusement – souvent visibilisés et médiatisés lorsqu’ils deviennent pour les habitants de véritables sources de nuisances. Ces espaces collectifs sont ainsi généralement associés à des imaginaires négatifs dans les représentations associées aux quartiers de grands ensembles.
Bien-évidemment, certains de ces espaces peuvent être le théâtre de troubles dont la récurrence et la gravité entravent très fortement la qualité de vie des habitants. Ces situations doivent être une priorité d’intervention pour les acteurs de la sécurité publique et pour les bailleurs. Autant d’un point de vue légal puisque, « L’article 6b de la loi du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs définit les obligations des bailleurs sociaux. Selon ce texte, le bailleur a l’obligation ″d’assurer au locataire la jouissance paisible du logement″. En clair, il est tenu de mettre en œuvre tous les moyens légaux pour assurer la tranquillité de ses résidents. »1, que moral.
L’attention à apporter à ces situations est nécessaire puisque les dégradations, les actes violents sont particulièrement insécurisant lorsqu’ils se passent dans une sphère privée sensée être source de repos, d’apaisement, de sécurité. Ainsi, ces actes lorsqu’ils se produisent dans les espaces résidentiels collectifs touchent directement cette sphère intime du logement. Le lieu d’habitation est également un repère, un marqueur de l’identité des individus et les dégradations et autres actes délictueux qui se déroulent en proximité immédiate au logement fragilisent et dégradent l’image que les habitants se font de cette sphère intime qu’est le logement et touchent par extension l’image qu’ils se font d’eux-mêmes et des autres (perturbation des relations de voisinage par une suspicion, une crainte).
Face à ces enjeux forts, nous nous sommes demandé comment réagissent les acteurs de l’habitat social ? Quelles solutions sont mises en place pour restaurer la tranquillité résidentielle et publique ? Comment assurer un maintien de la qualité résidentielle ?
Ces enjeux dans les espaces collectifs embrassent une pluralité de situation et ne doivent pas être abordés uniquement dans une dimension sécuritaire. La question du bien-vivre ensemble et de la tranquillité de ces espaces résidentiels collectifs doit se penser en amont de l’émergence de premières difficultés. En effet, favoriser l’interconnaissance entre les voisins, l’appropriation de ces espaces par les habitants et les présences sont autant d’éléments qui peuvent permettre d’éviter un basculement vers des situations dégradées. Ainsi, dans ce programme de diffusion, nous proposons de mettre en regard et en lien un panel d’expériences qui montrent la diversité des situations : des interventions à des fins sécuritaires, des expériences d’animation de proximité, des opérations plus globales s’appuyant sur un ensemble d’acteurs et de réponses pour réinstaurer durablement des conditions résidentielles agréables.
Dans ce travail itératif et prospectif, nous sommes partis à la rencontre de différents acteurs et actrices qui peuvent se trouver concernés par ces questions (bailleurs, USH, collectivités locales, associations, architectes, forces de l’ordre, etc.) afin qu’ils nous partagent leurs enjeux, leurs problématiques mais aussi -et surtout- leurs réflexions et expérimentations.
Deux supports sont nés de ces rencontres et réflexions :
→ Le 5 novembre 2024. Journée d’échanges en partenariat avec l’APRAS à Rennes : « Comment animer les rez-de-chaussée ? Enjeux et expériences »
→ Découvrez les articles et fiches expériences parmi ces cinq parties :
Partie 1. Des rez-de-chaussée en « difficultés », de quoi parle-t-on ? Diagnostiquer et repérer finement les évolutions (cliquez pour accéder)
1. Introduction. Établir un diagnostic précis de chacune des situations.
2. Fiche expériences. Deux projets de repérage et de cartographie des halls en fonction du niveau de difficulté
3. Conclusion. Un sentiment diffus d’aggravation des situations de squat et de deal ?
Partie 2. Aux situations complexes, des réponses par l’aménagement ? Exploration des solutions de prévention situationnelle (cliquez pour y accéder)
4. La prévention situationnelle pour l’aménagement résidentiel, une solution efficace ? Recensement des expériences et discussion
5. Aménagements de halls en réponse à des occupations, une réponse efficace ? Exploration d’expérimentations à Nantes et au Mans
6. Vidéosurveillance des halls, une solution pour la tranquillité résidentielle ?
Partie 3. Prévenir et accompagner les situations difficiles (cliquez pour y accéder)
7. Adapter les niveaux d’intervention en fonction des situations observées
8. Retour sur la pénalisation des attroupements dans les parties commune (AFD)
9. Fiche expérience. En cas de problème, qui contacter ? Ville d’Orvault/ SOCLOVA (Angers)
10. Fiche expérience. Politique de proximité Archipel Habitat à travers l’exemple des gardiens d’immeuble et de la médiatrice cadre de vie
11. Fiche expérience. La médiation en horaires atypiques de l’association Soli’cités au Clos Toreau à Nantes
Partie 4. Réactivation et réappropriation des rez-de-chaussée. (cliquez pour y accéder)
12. Fiche expérience. Animation de locaux pour les habitants et associations en rez-de-chaussée par l’APRAS à Rennes
13. Fiche expérience. Des locaux vélos de qualité pour enrichir les fonctions résidentielles. Paris Habitat
14. Fiche expérience. La création d’espaces commun au cœur de la réhabilitation des tours Guérande et Groix par Archipel Habitat à Rennes
15. Dispositifs d’animation temporaire pour se réapproprier les rez-de-chaussée
Partie 5. Le mode projet global et multipartenarial pour faire émerger des nouvelles solutions et amorcer une dynamique positive (cliquez pour y accéder)
16. Fermer les halls en attendant ? Parer à l’urgence le temps de construire une solution pérenne à Rezé
17. Fiche expérience. Face aux nuisances d’occupation abusives des halls et abords, la démarche globale et inter-acteurs d’Espacil Habitat à Villejean
18. Fiche expérience. Réinstaurer une dynamique habitante positive, la démarche globale et itérative de Vilogia à Nantes Nord
19. Fiche expérience. Impulser une stratégie globale et multi-partenariale des enjeux de tranquillité résidentielle par SOCLOVA à Angers
