RésO Villes est signataire de la « Lettre ouverte des associations aux décideurs »
Extrait :
Le groupe de travail mis en place par le Président de la République sur le projet de Service National Universel va bientôt rendre ses conclusions et le débat bat son plein. C’est l’occasion pour nous tous, acteurs associatifs et mouvements de jeunesse, de réaffirmer une conviction plus forte que jamais : un SNU sans développement massif du Service Civique n’aurait pas de sens !
Pourquoi ?
Tout d’abord parce que le Service Civique et le projet de SNU ont pour grande partie les mêmes objectifs… En parlant du projet de SNU, Emmanuel Macron parle de « donner à notre jeunesse la possibilité de se réunir autour d’un enjeu commun en abattant toutes les barrières sociales » et d’avoir «des grandes causes à défendre, des combats à mener dans les domaines social, environnemental, culturel…». Ce sont ces mêmes objectifs qui ont prévalu à la création du Service Civique en 2010. Depuis huit ans maintenant, il permet justement aux jeunes engagés de se mobiliser sur des causes qui leur tiennent à cœur, et d’aller à la rencontre des autres, de se confronter à la diversité, renforçant ainsi la cohésion sociale dont notre pays a plus que jamais besoin.
Ensuite parce que le Service Civique a fait la preuve de son efficacité en créant un espace d’engagement qui s’adapte parfaitement aux envies d’implication des jeunes Français au service de l’intérêt général. Il permet par aill eurs aux associations, commeau services publics, de pouvoir démultiplier leurs actions par la mobilisation de jeunes aux compétences variées sur une durée adaptée aux besoins du terrain (6-12 mois). Le taux de satisfaction des jeunes après leur service est proche des 100%. Et six mois après leur service, 70% des jeunes sont en emploi ou en formation, plus confiants dans leur avenir, ayant muri leur projet de vie, et se sentant mieux armés pour s’y lancer. Le Service Civique permet une véritable expérience pratique de la fraternité par le «faire ensemble», il est aujourd’hui un pilier essentiel pour notre cohésion nationale. Il permet à des jeunes qui ne s’engageaient pas de le faire, il développe l’esprit de responsabilité et de citoyenneté, et permet à bon nombre d’entre eux, notamment dans nos quartiers populaires, de se sentir «appartenir à la communauté nationale» pour la 1ère fois…
Enfin, parce qu’il serait étonnant pour un gouvernement pragmatique de vouloir développer un nouveau «service national», sans développer ce Service Civique là, qui est reconnu comme l’une des politiques publiques les plus innovantes des dix dernières années. Le Service Civique étant par ailleurs inspiré de l’expérience précurseur d’associations de terrain, véritables «innovatrices sociales» (ce qui explique en grande partie sa réussite), et qui fait aujourd’hui consensus : il en va de la cohérence et de l’efficience de nos politiques publiques […]